La cœlioscopie est une technique d’exploration de l’intérieur de l’abdomen et en particulier des organes génitaux féminins (utérus, ovaires, trompes). On distingue la cœlioscopie diagnostique utile par exemple pour contrôler le bon fonctionnement des organes de la reproduction en cas de difficulté à procréer, ou pour rechercher les causes de problèmes à l’abdomen inexpliqués par d’autres techniques , et la cœlioscopie opératoire, technique d’assistance vidéo pour la réalisation d’interventions chirurgicales.
En gynécologie, les indications de la cœlioscopie opératoire sont notamment le retrait d’un kyste de l’ovaire ou d’un fibrome de l’utérus, la ligature des trompes, la préparation ou la réalisation d’une hystérectomie (retrait de l’utérus), le traitement d’une grossesse extra-utérine, de l’endométriose ou encore de la descente d’organes et de certains cancers. Toutes les cœlioscopies sont réalisées sous anesthésie générale et nécessitent donc une préparation.
LE JOUR J, VOUS NE DEVREZ PORTER NI MAQUILLAGE NI VERNIS À ONGLES (MAINS ET PIEDS). CE DERNIER EMPÊCHE LE CONTRÔLE DE VOTRE OXYGÉNATION SANGUINE SUR LE CLIP (OXYMÈTRE DE POULS) QUI SERA FIXÉ À L’UN DE VOS DOIGTS.
Bien s’y préparer
Une dizaine de jours avant la cœlioscopie, vous aurez rendez-vous à l’hôpital Foch pour une consultation avec l’anesthésiste. Pensez à apporter le questionnaire anesthésique rempli en précisant tous les médicaments que vous prenez. Le médecin anesthésiste pourra éventuellement vous faire arrêter certains d’entre eux (antihypertenseurs, antidiabétiques, modificateurs de la coagulation du sang, par exemple) pour le bon déroulement de l’intervention Cette consultation a aussi vocation à vous informer. N’hésitez pas à poser toutes vos questions au médecin.
Vous serez hospitalisée soit la veille de votre intervention, soit le matin même. Dans les deux cas, vous devrez rester à jeun à partir de minuit, sans manger, ni boire, ni fumer. En raison de l’anesthésie générale, vous ne devrez porter ni vernis à ongles, ni maquillage.
LES CONTRE-INDICATIONS À LA COELIOSCOPIE SONT TRÈS RARES (MALADIES CARDIOVASCULAIRES OU RESPIRATOIRES GRAVES).
L’intervention
Un peu avant l’intervention, une infirmière vous proposera un médicament pour vous relaxer, si vous en ressentez le besoin. Au bloc, l’anesthésiste vous posera une perfusion intraveineuse afin de vous injecter le produit anesthésiant. Vous serez en position allongée sur le dos, les bras le long du corps.
Le cœlioscope est un tube appelé « trocart » de 5 mm de diamètre, muni d’une caméra permettant de suivre l’exploration sur un écran. L’appareil est inséré au niveau du nombril après une petite incision et permet d’insuffler du CO2 dans l’abdomen pour le gonfler et ainsi libérer la visibilité sur les différents organes explorés. L’exploration dure environ 30 minutes.
EN DEHORS DES POSSIBLES EFFETS SECONDAIRES DE L’ANESTHÉSIE GÉNÉRALE (NAUSÉES, VOMISSEMENTS, SOMNOLENCE…), LA CŒLIOSCOPIE PEUT OCCASIONNER DES. EFFETS INDÉSIRABLES PASSAGERS COMME DES SENSATIONS DOULOUREUSES DANS L’ABDOMEN ET JUSQU’AUX ÉPAULES. CELA EST DÛ AU GAZ RÉSIDUEL ET S’ESTOMPE EN QUELQUES JOURS. PRATIQUER LA MARCHE EST UN BON MOYEN D’ACCÉLÉRER L’ÉVACUATION NATURELLE DE CE GAZ RÉSIDUEL.
Après intervention
À la fin de l’intervention, vous serez conduite en salle de surveillance postopératoire. On y surveillera votre reprise de conscience, votre tension artérielle et votre respiration. Votre chirurgien vous expliquera comment s’est déroulée l’intervention. Le compte-rendu vous sera remis le jour même (ou envoyé à votre domicile) en
attendant votre rendez-vous de suivi.
Après une coelioscopie diagnostique, la sortie se fait généralement le jour même. Vous devrez cependant vous faire raccompagner par un proche, en raison de l’anesthésie générale, et rester sous sa surveillance pendant une nuit. Vous pourrez prendre une douche dès le lendemain, mais il vous faudra attendre au moins une semaine pour prendre un bain.
LES COMPLICATIONS DE LA COELIOSCOPIE SONT RARES (SAIGNEMENT OU INFECTION DE LA CICATRICE, PLAIE D’UN ORGANE DE L’ABDOMEN, PHLÉBITE, EMBOLIE