Rapi­de et ren­due indo­lore par une anesthésie locale, la biop­sie est un acte qui con­siste à prélever du tis­su ou des cel­lules pour les analyser au lab­o­ra­toire en vue de pos­er ou con­firmer un diag­nos­tic ou égale­ment si des cel­lules malignes (can­céreuses) sont sus­pec­tées. Le plus sou­vent, elle est de type tran­scu­tané, c’est-à-dire pra­tiquée « à tra­vers la peau », et sous con­trôle visuel grâce à une tech­nique d’imagerie adap­tée, util­isant les rayons X (scan­ner) ou les ultra­sons (échogra­phie). De nom­breux organes peu­vent être ain­si ponc­tion­nés : foie, rein, poumon, sein, prostate, os…

Bien s’y préparer

La biop­sie ne demande pas de pré­pa­ra­tion par­ti­c­ulière. Elle se déroule le plus sou­vent en ambu­la­toire (sans nuit à l’hôpital). Une courte hos­pi­tal­i­sa­tion peut cepen­dant être néces­saire, dans le cas d’organes pro­fonds par exem­ple. Les modal­ités de votre procé­dure vous seront expliquées par votre médecin, et vous ne devez pas hésiter à lui pos­er toutes vos questions.

Si vous êtes anx­ieux, votre médecin pour­ra de vous pro­pos­er, juste avant l’intervention, un médica­ment des­tiné à vous relaxer.

SI VOUS SUIVEZ UN TRAITEMENT MÉDICAMENTEUX POUR FLUIDIFIER LE SANG (DE TYPE ASPIRINE OU ANTICOAGULANT), IL FAUDRA IMPÉRATIVEMENT LE MENTIONNER AU MÉDECIN QUI VOUS A PRESCRIT LA BIOPSIE.

L’intervention

Vous serez reçu soit pour une hos­pi­tal­i­sa­tion de jour, soit directe­ment dans le ser­vice de radi­olo­gie. Pensez à rap­porter les résul­tats d’une éventuelle prise de sang effec­tuée pour l’occasion.
Dans un pre­mier temps, le radi­o­logue repér­era, grâce à l’imagerie la lésion à biopsier.

Dans un sec­ond temps, il dés­in­fectera soigneuse­ment la zone de ponc­tion puis effectuera une anesthésie locale sur le tra­jet prévu de la biop­sie. Enfin, il intro­duira l’aiguille à biop­sie jusque dans l’organe cible, tou­jours sous le con­trôle de l’imagerie. Une biop­sie néces­site en général deux à trois prélève­ments. La durée totale du geste peut vari­er en fonc­tion de sa com­plex­ité générale­ment de 15 à 30 minutes.

L’examen est en général bien toléré. Seule l’anesthésie locale s’accompagne par­fois d’une douleur qui s’estompe rapidement.

DANS LE CAS PARTICULIER DES BIOPSIES OSSEUSES, VOUS SEREZ ÉGALEMENT PRIS EN CHARGE PAR UN MÉDECIN ANESTHÉSISTE QUI PERMETTRA UN GESTE TOTALEMENT INDOLORE ; LA NÉCESSITÉ D’UNE ANESTHÉSIE GÉNÉRALE RESTE EXCEPTIONNELLE

Après l’intervention

À l’issue de votre inter­ven­tion, vous resterez sous sur­veil­lance quelques heures dans un ser­vice d’hospitalisation de jour, toute biop­sie présen­tant un risque faible mais non nég­lige­able de saignement.

Après une biop­sie tho­racique, il peut arriv­er de cracher un peu de sang, sans con­séquence dans l’immense majorité des cas.

Pen­dant ou après une biop­sie du tho­rax, un pneu­moth­o­rax peut sur­venir. Il s’agit une petite fuite d’air provo­quée par l’aguille entre le poumon et la plèvre, entraî­nant une douleur du dos et de l’é­paule ain­si qu’une une gêne res­pi­ra­toire. Le pneu­moth­o­rax peut par­fois (1 fois sur 4) néces­siter un petit drain pour évac­uer l’air. C’est la rai­son pour laque­lle une radio pul­monaire sera sys­té­ma­tique­ment réal­isée quelques heures après la biopsie.

Ces signes dis­parais­sent le plus sou­vent spon­tané­ment. Excep­tion­nelle­ment, ils con­duisent à plac­er un petit tuyau (drain) pour évac­uer l’air. Cette com­pli­ca­tion est sys­té­ma­tique­ment recher­chée par une radi­ogra­phie pul­monaire 4 heures après l’intervention. Les résul­tats d’analyse de vos prélève­ments vous seront com­mu­niqués ultérieure­ment (après une dizaine de jours env­i­ron) par votre médecin prescripteur.

Fiche d’information médi­cale rédigée pour l’hôpital Foch par La san­té surtout avec la col­lab­o­ra­tion des Doc­teurs François Mel­lot et Fab­rice Staub.
Dernière modification le  jeudi 14 novembre 2019