La sac­co­radicu­lo­gra­phie est une tech­nique d’imagerie spé­ci­fique, con­sis­tant à injecter du pro­duit de con­traste iodé dans le sac dur­al (sac con­tenant le liq­uide cépha­lo-rachi­di­en et les racines nerveuses) avant la réal­i­sa­tion de radiographies.

Cette tech­nique per­met entre autres l’étude des racines nerveuses lom­baires et la recherche d’un éventuel con­flit à leur niveau. C’est un exa­m­en de moins en moins réal­isé depuis l’avènement de l’IRM et du scan­ner, mais qui reste utile dans cer­taines sit­u­a­tions (douleur post opéra­toire per­sis­tante, douleur sur­venant unique­ment en sta­tion debout…).

L’intervention est générale­ment pra­tiquée en ambu­la­toire (sans hos­pi­tal­i­sa­tion) et sous con­trôle radi­ographique ou scanographique, pour une pré­ci­sion de ponc­tion optimale.

Sa réal­i­sa­tion peut être asso­ciée à une injec­tion thérapeu­tique de cor­ti­coïdes au niveau du sac dur­al ou dans l’espace péridur­al afin de traiter la douleur.

Bien s’y préparer

Avant toute chose, le jour J, mangez un peu car il est souhaitable de ne pas être à jeun pour cette inter­ven­tion.
Munis­sez-vous de votre dossier médi­cal com­plet (ordon­nance, let­tre éventuelle de votre médecin, résul­tats d’examens de lab­o­ra­toire et d’imagerie…).

Pen­dant l’entretien, il est très impor­tant que vous répondiez avec pré­ci­sion aux ques­tions posées sur votre état de san­té et vos traite­ments médi­caux. Nous vous recom­man­dons de pré­par­er une liste écrite des médica­ments que vous prenez actuelle­ment.
En effet, la prise de cer­tains médica­ments (anti­co­ag­u­lants et anti-agré­gants pla­que­t­taires, par exem­ple) doit par­fois être mod­i­fiée ou interrompue.

Le radi­o­logue devra savoir si vous avez déjà été opéré du rachis cer­vi­cal, dor­sal ou lom­baire, ou béné­fi­cié d’une infil­tra­tion rachi­di­enne, si vous présen­tez des risques par­ti­c­uliers de saign­er, une mal­adie du sang ou des aller­gies, et si vous êtes enceinte ou sus­cep­ti­ble de l’être.

Enfin, juste avant l’infiltration, pour plus de con­fort, pensez à aller aux toi­lettes car il ne sera pas pos­si­ble de vous déplac­er pen­dant l’intervention.

ORGANISEZ-VOUS EN AMONT POUR POUVOIR VOUS FAIRE CONDUIRE À L’HÔPITAL. IL EST EN EFFET PRÉFÉRABLE DE VENIR ET, SURTOUT, DE REPARTIR ACCOMPAGNÉ.

L’intervention

Sauf avis con­traire de votre médecin trai­tant ou du radi­o­logue, vous serez reçu le jour même dans le ser­vice de radi­olo­gie, pour une inter­ven­tion en ambulatoire.

Compte tenu de la durée glob­ale de prise en charge (prévoir 3h), il est vive­ment con­seil­lé d’aller aux toi­lettes avant l’infiltration, pour plus de confort.

Pen­dant le geste, il vous fau­dra bien suiv­re les recom­man­da­tions du médecin et du tech­ni­cien. Votre coopéra­tion est essen­tielle, elle con­tribuera à la rapid­ité du geste de ponc­tion et dimin­uera les risques de douleurs ultérieures et de com­pli­ca­tions.
Vous serez instal­lé à plat ven­tre sur une table de radi­ogra­phie et la zone de ponc­tion sera très soigneuse­ment dés­in­fec­tée. Sous con­trôle radio­scopique (sur écran), une aigu­ille est placée au niveau du sac dur­al. Le pro­duit de con­traste iodé est injec­té, puis les cor­ti­coïdes, le cas échéant.

Vous serez ensuite remis en posi­tion debout, pour la réal­i­sa­tion de clichés radi­ographiques. Un scan­ner est sou­vent réal­isé à la suite.
Après les radi­ogra­phies, afin d’éviter des maux de tête, vous serez main­tenu en posi­tion allongée pen­dant env­i­ron deux heures avant de pou­voir ren­tr­er à votre domi­cile vous couch­er à nou­veau, la tête surélevée.

Après l’intervention

Un repos allongé le jour de l’intervention et, si pos­si­ble, le lende­main est con­seil­lé.
En cas de per­sis­tance des maux de tête, de fièvre ou de douleurs impor­tantes dans les jours qui suiv­ent votre inter­ven­tion (pos­si­bles signes d’infection), con­tactez le ser­vice radi­olo­gie au 01 46 25 25 38.

Fiche d’information médicale rédigée pour l’hôpital Foch par La santé surtout avec la col­lab­o­ra­tion des Doc­teurs Mon­tas­sar Fourati et Guil­laume Grav­el (radi­o­logues diag­nos­tiques et interventionnels).
Dernière modification le  mardi 10 septembre 2019