Les Dr François Mellot et Fabrice Staub vous répondent

Technique non invasive, non irradiante et totalement indolore, l’IRM (imagerie par résonance magnétique) permet d’explorer des anomalies, malformations ou tumeurs non visibles avec des autres examens complémentaires tels que le scanner, l’échographie ou la radiographie.

Dans quel cas doit-on passer un IRM ?

En fonction de votre pathologie, de sa localisation et de l’investigation souhaitée de votre médecin, vous pourrez être amené à passer une IRM pelvienne, hépatique, cardiaque, cérébrale, hypophysaire, du rachis, d’une articulation… De nombreuses indications sont concernées. Cet examen est nécessaire aussi bien dans un but diagnostique que lors de bilans préopératoires ou dans le suivi de certains cancers.

En raison du champ magnétique produit par l’appareil d’IRM, de sa forme en tunnel et de l’injection parfois nécessaire d’un « produit de contraste », il existe des contre-indications et précautions. C’est pourquoi il vous sera demandé de remplir un questionnaire avant de passer cet examen. Vous devrez indiquer si vous portez un pacemaker (pile cardiaque) ou toute autre stimulateur, une valve cardiaque, un implant cochléaire ou des endoprothèses vasculaires métalliques récentes de type clip, stent ou coil. Il est souhaitable d’apporter tout document précisant les spécifications techniques de votre appareil. Le port de l’un au moins de ces dispositifs peut constituer une contre-indication stricte à l’IRM, de même que la présence d’éclats métalliques d’origine accidentelle dans les yeux.

L’IRM est parfois une source d’anxiété avant et pendant l’examen chez les personnes redoutant les espaces clos. Si vous êtes claustrophobe, n’hésitez pas à en faire part aux manipulateurs. L’équipe médicale mettra tout en œuvre pour que vous passiez votre IRM dans les meilleures conditions. Enfin, si votre examen requiert l’injection intraveineuse d’un produit de contraste, nos équipes s’assureront que vous ne présentez pas de contre-indication à l’injection au gadolinium, (produit de contraste pour l’IRM).

Si vous êtes un patient externe, vous devrez l’acheter (sur ordonnance) en pharmacie et l’apporter le jour de l’IRM. La grossesse est une contre-indication relative à l’injection de produits de contraste (mais il est possible, si vous êtes enceinte, de passer une IRM sans produit de contraste).

Vous n’aurez pas besoin d’être à jeun pour votre IRM.

Un champ magnétique puissant est présent en permanence dans la pièce dans laquelle se trouve l’appareil. C’est pourquoi il vous faut prévoir de retirer tout bijou ou piercing, votre montre, vos prothèses amovibles et tout vêtement contenant du métal (ceinture, soutien-gorge, fermetures éclair, cartes bancaires, cartes magnétiques…)

L’examen

L’examen dure de 15 à 30 minutes. Juste avant, le manipulateur vous redemandera quels sont vos antécédents médicaux et, si ce n’est pas déjà fait, remplira avec vous un questionnaire médical. Vous lui remettrez également vos résultats sanguins et le produit de contraste.

Vous serez allongé sur une couchette qui sera glissée dans l’appareil le temps de l’analyse. Il restera en contact visuel et audio permanent avec vous. Vous aurez dans la main une sonnette à actionner en cas de besoin. L’une des caractéristiques de l’IRM est le bruit important qu’elle produit. Pour votre confort, le manipulateur vous fournira des bouchons d’oreille ou un casque pour écouter de la musique.

Après l’examen

Le manipulateur vous remettra un CD contenant les images. Le médecin prescripteur, si il exerce dans l’hôpital, pourra avoir accès directement aux images et au compte rendu.

L’IRM sans produit de contraste n’occasionne pas d’effet indésirable et les cas d’allergie au gadolinium sont rarissimes (autour de 0,07%), à type de rougeur, urticzire ou troubles cardio-respiratoires.