La pose d’une cham­bre implantable, aus­si appelée PAC pour « Port-a-Cath », est des­tinée à per­me­t­tre l’injection récur­rente de traite­ments médica­menteux dans le sys­tème veineux cen­tral, sans pass­er par les veines plus frag­iles des bras. Elle est le plus sou­vent asso­ciée à la néces­sité de démar­rer une chimio­thérapie mais est aus­si util­isée pour d’autres traite­ments admin­istrés par voie veineuse d’une manière répétée et sur une longue durée.

Posé par un radi­o­logue inter­ven­tion­nel, le dis­posi­tif con­siste en un petit boîti­er-réser­voir relié à un cathéter logé dans une veine. Sa mise en place dure env­i­ron 20 min­utes. Elle est pra­tiquée en ambu­la­toire (hos­pi­tal­i­sa­tion de jour), sous anesthésie locale et guidage radi­ologique, ce qui per­met de s’assurer du bon tra­jet du cathéter.

Avant l’intervention

Lors de votre ren­dez-vous pour la pose du cathéter à cham­bre implantable, l’équipe de radi­olo­gie inter­ven­tion­nelle fera le point avec vous sur votre san­té en général et sur vos activ­ités pou­vant impacter la zone du PAC. Il devra plus par­ti­c­ulière­ment con­naître vos éventuels antécé­dents con­cer­nant tout risque de saigne­ment, d’allergies médica­menteuses, d’intolérance à un exa­m­en radiologique.

Il devra égale­ment savoir si vous êtes enceinte ou sus­cep­ti­ble de l’être. N’hésitez pas à men­tion­ner toute infor­ma­tion que vous jugeriez utile, et notam­ment les sports que vous pra­tiquez. Cer­tains, comme la plongée ou les sports de com­bat, peu­vent être con­tre-indiqués. Il est indis­pens­able d’apporter la liste écrite des médica­ments que vous prenez ain­si que tout doc­u­ment pou­vant être utile au médecin (résul­tats d’analyses, radi­ogra­phies, échogra­phies, scan­ners, IRM…).

La veille au soir et le matin même, vous devrez pren­dre une douche bétad­inée (une ordon­nance pour de la Béta­dine scrub vous aura été remise au préalable).

IL N’EST PAS NÉCESSAIRE D’ÊTRE À JEUN. POUR ÊTRE PLUS À L’AISE, PENSEZ À ALLER AUX TOILETTES JUSTE AVANT L’INTERVENTION.

L’intervention

Votre inter­ven­tion se déroulera dans le ser­vice du radio-bloc de l ‘Hôpi­tal Foch entière­ment rénové et dis­posant d’un plateau tech­nique ultra per­for­mant. Dans la salle de radi­olo­gie inter­ven­tion­nelle, vous serez instal­lé en posi­tion allongée ou semi-allongée.

Le radi­o­logue procédera tout d’abord à l’injection d’un pro­duit anesthésiant dans la zone d’intervention. Le cathéter est mis en place sous con­trôle des rayons X. Le boîti­er sera relié au cathéter et inséré sous la peau légère­ment en dessous de la clav­icule via une inci­sion cutanée d’environ 3 cm.

Pour la fer­me­ture, le radi­o­logue utilise des fils résorbables, qui seront pro­gres­sive­ment absorbés par votre organ­isme. Un panse­ment sera appliqué sur la cham­bre implantable jusqu’à sa cica­tri­sa­tion complète.

L’INTERVENTION SE TERMINERA PAR UNE RADIO DU THORAX POUR VÉRIFIER QUE LE CATHÉTER EST BIEN EN PLACE.

Après l’intervention

Vous resterez en posi­tion allongée et serez sur­veil­lé pen­dant env­i­ron 1 à 2 heures avant de ren­tr­er à la mai­son.
Vous pour­rez ressen­tir une gêne au niveau du cou les 48 heures suiv­ant la pose, celle-ci pour­ra être atténuée par la prise d’antalgiques pre­scrits par le médecin. Sauf pre­scrip­tion con­traire, ne prenez pas d’aspirine (risque d’hématome ou de saigne­ments). Bougez régulière­ment la tête et le cou dans toutes les direc­tions afin d’éviter un torticolis.

Une douche est pos­si­ble à con­di­tion d’éviter la zone de la cica­trice tant que le panse­ment est en place. Si malen­con­treuse­ment, de l’eau venait à mouiller le panse­ment, tam­pon­nez immé­di­ate­ment pour séch­er la zone.

Passés 4 jours, vous pour­rez ôter le panse­ment en lais­sant les sutures adhé­sives en place. Les fils se détacheront naturelle­ment au bout de 10 jours.

Dès cica­tri­sa­tion, vous retrou­verez votre vie quo­ti­di­enne habituelle (bains, activ­ités, voy­ages, sport…).
À la fin de votre traite­ment, le cathéter et la cham­bre implantable seront retirés sous anesthésie locale.

LES COMPLICATIONS DE LA POSE D’UN PAC SONT HABITUELLEMENT MINEURES (HÉMATOME). RAREMENT, ELLES PEUVENT NÉCESSITER UNE PRISE EN CHARGE SPÉCIFIQUE COMME EN CAS D’INFECTION, DE THROMBOSE DE LA VEINE, DE PNEUMOTHORAX (FUITE D’AIR DU POUMON), D’ENTRÉE D’AIR PAR LE CATHÉTER DANS LA VEINE, OU ENFIN DE RÉACTION ALLERGIQUE AU PRODUIT ANESTHÉSIANT. DANS TOUS LES CAS, CES COMPLICATIONS SONT PARFAITEMENT CONTRÔLÉES PAR NOS ÉQUIPES MÉDICALES.

EN CAS DE FIÈVRE INEXPLIQUÉE, DOULEURS IMPORTANTES, GONFLEMENT AU NIVEAU DU COU OU DE L’ÉPAULE (DU CÔTÉ DE LA CHAMBRE), CONTACTEZ LE SERVICE DE RADIOLOGIE INTERVENTIONNELLE AU 01 46 25 11 93 OU RENDEZ-VOUS DIRECTEMENT AUX URGENCES DE L’HÔPITAL FOCH.

Fiche d’information médi­cale rédigée pour l’hôpital Foch par La san­té surtout avec la col­lab­o­ra­tion du Dr Guil­laume Grav­el (radi­o­logue diag­nos­tique et inter­ven­tion­nel) et Agnès Clau­dine (cadre de santé).
Dernière modification le  mardi 10 septembre 2019