Le Dr Camille Cornet et M. Thierry Saint-Marc (cadre supérieur pôle anesthésie/réanimation)

L’anesthésie locorégionale est associée à de nombreux actes chirurgicaux, obstétricaux et médicaux douloureux ou inconfortables, pour atténuer ou supprimer douleurs et sensations.

Son principe est d’endormir seulement la zone d’intervention, en injectant à proximité un produit anesthésique. La rachianesthésie et l’anesthésie péridurale sont deux formes particulières d’anesthésie locorégionale, utilisées notamment lors des accouchements. L’anesthésie puis la surveillance pendant et après l’intervention, et jusqu’au retour des sensations normales sont effectuées par un médecin spécialisé, l’anesthésiste-réanimateur.

Bien s’y préparer

Le médecin anesthésiste détermine le type d’anesthésie que vous allez recevoir en fonction de votre indication (chirurgie, naissance, acte médical…) et de votre état de santé. C’est pourquoi une consultation d’anesthésie est obligatoire au moins 48 heures avant l’intervention.

Vous vous y rendrez en ayant rempli un questionnaire sur votre état de santé, vos antécédents médicaux, vos allergies, vos traitements en cours. L’anesthésiste vérifiera l’absence de contre indications (allergie aux produits, lésion neurologique ou infection dans la zone à piquer, anomalie de la coagulation…) et déterminera quelle technique est la mieux adaptée à votre situation. Il vous informera des avantages et des risques de votre anesthésie et répondra à toutes vos questions.La veille de votre opération ou examen, ou le jour même si vous êtes admis en ambulatoire (sans nuit à l’hôpital), vous referez le point avec l’anesthésiste qui s’occupera de vous (pas nécessairement celui que vous aurez vu en consultation d’anesthésie).Vous devrez être à jeun depuis la veille au soir (au minimum 6 heures), sans manger, sans tabac et sans alcool. En fonction de votre intervention, vous pourrez boire des liquides sans pulpe, ni lait, ni sucre jusqu’à 2 heures avant.

Le jour J, vous ne devez porter ni maquillage ni vernis à ongles (mains et pieds). Ce dernier empêche le contrôle de votre oxygénation sanguine sur le clip (oxymètre de pouls) qui sera fixé à l’un de vos doigt.

Avant l’anesthésie

Juste avant votre intervention, au bloc, une perfusion vous sera posée. Sur prescription du médecin, une prémédication est proposée par voie orale. L’anesthésiste pratiquera l’injection de produits et restera auprès de vous pendant toute la durée de l’intervention, veillant à votre confort et votre sécurité.

À l’hôpital Foch, les différentes équipes mettent tout en œuvre pour vous assurer le plus grand confort possible. Aussi, pourrez-vous bénéficier de méthodes de relaxation comme la musicothérapie et l’aromathérapie ou encore l’hypnose qui permet désormais d’endormir sans anesthésie. Vous pourrez en discuter avec l’anesthésiste lors de votre consultation pré-anesthésique.

En cas d’échec ou d’effet insuffisant de l’anesthésie locorégionale, l’anesthésiste peut décider, en cours d’intervention, de procéder à une anesthésie générale.

Après l’anesthésie

Lorsque votre chirurgie sera terminé(e), vous resterez en salle de surveillance post-interventionnelle (SSPI) le temps de récupérer vos sensations. L’engourdissement de la zone anesthésiée se dissipe normalement au bout de quelques heures. Une rougeur ou des démangeaisons peuvent apparaître au point d’injection des produits.

Après une rachianesthésie ou une anesthésie péridurale, vous pourriez aussi ressentir des maux de tête, des troubles visuels et éventuellement auditifs. Les complications plus graves sont extrêmement rares, à type de paralysie prolongée ou permanente, d’accident cardiovasculaire ou de convulsions.

Si vous sortez le jour même, il est recommandé de vous faire raccompagner, mais contrairement à une anesthésie générale, ce n’est pas obligatoire.

Si des symptômes persistent après quelques jours, contactez l’anesthésiste de garde : 01 46 25 22 36