La maladie rénale chronique est une maladie fréquente et grave, à forts enjeux de santé publique :
- On estime que 7 à 10 % de la population française présenterait une maladie rénale, indolente le plus souvent. Son dépistage reste insuffisant, la découverte se faisant le plus souvent aux stades avancés de la maladie ;
- Le risque d’évolution vers le stade dit de suppléance (nécessitant la dialyse chronique ou une greffe rénale) est faible dans l’absolu : la prévalence de l’insuffisance rénale chronique terminale (IRCT) est ainsi de l’ordre de 1 personne pour 1 000 habitants – mais c’est l’arbre qui cache la forêt : une insuffisance rénale chronique même modérée augmente le risque d’événements et de mortalité cardiovasculaires ;
- Le nombre de patients sous traitement de suppléance augmente de manière régulière, d’environ 4 % chaque année. Fin 2020, on dénombrait 92199 malades en traitement de suppléance, dont 55 % en dialyse et 45 % porteurs d’un greffon rénal fonctionnel1. L’hypertension artérielle chronique et le diabète sont responsables à eux seuls de près d’un cas sur deux.
- Le coût de prise en charge des patients en traitement de suppléance pour l’assurance maladie est élevé, dépassant 4 milliards d’euros (82% de ce montant étant consacrés à la dialyse).
Nous sommes tous concernés par l’insuffisance rénale chronique.
La Semaine Nationale du Rein est une bonne occasion de se faire dépister. En cas d’anomalie, une prise en charge précoce est possible.
La Semaine nationale du Rein vise aussi plus largement à sensibiliser le grand public aux problématiques relatives aux maladies rénales.
Pourquoi se faire dépister ?
La maladie rénale est dite « silencieuse » car elle ne donne aucun symptôme, sauf à un stade très avancé de la maladie. Aujourd’hui en France, plus d’un tiers des personnes débutent en urgence un traitement de suppléance (greffe ou dialyse).
Un dépistage précoce permet une prise en charge appropriée qui ralentira l’évolution vers une insuffisance rénale dite « terminale ».
A l’occasion de la semaine nationale du rein qui aura lieu du 4 au 11 mars prochain, le service de néphrologie de l’hôpital Foch propose un dépistage gratuit des maladies du rein.
En partenariat avec Rénif (Réseau de néphrologie d’Ile-de-France) et avec le soutien de l’ARS, les médecins, les infirmiers/infirmières, et les aide-soignant(e)s du service de néphrologie de l’Hôpital Foch seront présents toute la journée du jeudi 9 mars au centre de santé Foch-La Défense (12 place des Reflets, sur l’esplanade de la Défense) pour accueillir et dépister toutes les personnes qui le souhaitent de 9h00 à 18h00.
A l’aide d’un auto-questionnaire, de la mesure de la pression artérielle, et d’un test par bandelette urinaire, une première évaluation pourra être faite, complétée chaque fois que ce sera nécessaire par un courrier orientant vers le médecin généraliste et prodiguant des conseils si des examens complémentaires simples sont nécessaire (analyse de sang, échographie, etc.).
Le dépistage sera accompagné de recommandations et d’informations médicales et hygiéno-diététiques.
Rapide et simple mais précis, ce dépistage est essentiel pour détecter des cas méconnus de maladie rénale chronique. Il contribue aussi à sensibiliser la population à cette affection silencieuse mais pouvant avoir de graves répercussions au long cours.
Pour plus d’informations sur la journée de dépistage du 9 mars 2023 qui aura lieu au centre de santé Foch-La Défense, vous pouvez contacter le service de néphrologie de l’Hôpital Foch au 01.46.25.22.99 (numéro de téléphone du service de néphrologie pour les avis téléphoniques, urgences et conseils pour les professionnels de santé de ville).
Jeudi 9 mars 2023 : Journée de dépistage des maladies du rein, Centre de santé Foch-La Défense (12 place des Reflets, 92400 Courbevoie)
1 Rapport REIN 2020