L’infiltration épidu­rale con­siste à injecter un médica­ment anti-inflam­ma­toire à base de cor­ti­sone dans l’espace épidur­al (dit aus­si « péridural »).

Sa prin­ci­pale indi­ca­tion est le traite­ment de la douleur en cas de lom­bosci­a­tique uni­latérale radic­u­laire mécanique lorsque d’autres traite­ments médi­caux ont échoué.

D’une durée moyenne de 30 min­utes, le geste est générale­ment effec­tué en externe (pas d’hospitalisation) dans le ser­vice de radi­olo­gie, assisté d’un guidage radi­ographique ou scanographique, ce qui per­met d’orienter de façon opti­male le tra­jet de l’aiguille. Il peut être recon­duit plusieurs fois par an.

Bien s’y préparer

Le jour J, munis­sez-vous de votre dossier médi­cal com­plet (ordon­nance, let­tre éventuelle de votre médecin, résul­tats d’examens de lab­o­ra­toire et d’imagerie…).
Lors de l’interrogatoire, il est très impor­tant que vous répondiez avec pré­ci­sion aux ques­tions con­cer­nant votre état de san­té et vos traite­ments médi­caux.
En effet, la prise de cer­tains médica­ments (anti­co­ag­u­lants et anti-agré­gants pla­que­t­taires, par exem­ple) doit par­fois être mod­i­fiée ou interrompue.

Le radi­o­logue devra égale­ment savoir si vous avez déjà été opéré du rachis cer­vi­cal, dor­sal ou lom­baire, ou béné­fi­cié d’une infil­tra­tion rachi­di­enne, si vous présen­tez des risques par­ti­c­uliers de saign­er, une mal­adie du sang ou des aller­gies, et si vous êtes enceinte ou sus­cep­ti­ble de l’être.

Avant de vous ren­dre à l’hôpital, pensez à manger un peu car il ne faut pas être à jeun pour cette inter­ven­tion. Organ­isez-vous égale­ment pour venir et surtout pour repar­tir accompagné.

Enfin, compte tenu du fait que vous ne pour­rez pas vous déplac­er durant l’intervention, il est recom­mandé d’aller aux toi­lettes avant.

L’infiltration

Sauf avis con­traire de votre médecin trai­tant ou du radi­o­logue, vous serez reçu le jour même dans le ser­vice de radi­olo­gie, pour une inter­ven­tion d’une durée de 30 min­utes en externe.

Vous serez instal­lé à plat ven­tre sur une table de radi­ogra­phie et la zone de ponc­tion sera très soigneuse­ment dés­in­fec­tée.
Il vous fau­dra bien suiv­re les recom­man­da­tions du médecin et du tech­ni­cien. Votre coopéra­tion est essen­tielle, elle con­tribuera à la rapid­ité du geste de ponc­tion et dimin­uera les risques de douleurs ultérieures et de complications.

Sous con­trôle radio­scopique (sur écran), une aigu­ille est placée dans l’espace épidur­al. Une faible quan­tité de pro­duit de con­traste iodé est injec­tée pour véri­fi­er la bonne posi­tion de l’extrémité de l’aiguille, puis les cor­ti­coïdes sont injec­tés.
Des images radi­ographiques sont pris­es durant les dif­férentes phases.

UNE MAJORATION DES DOULEURS PEUT ÊTRE RESSENTIE LES 48 PREMIÈRES HEURES QUI SUIVENT L’INTERVENTION MAIS ELLES SONT TRANSITOIRES. L’AMÉLIORATION SE MANIFESTE ENVIRON 72 HEURES APRÈS.

Après l’intervention

Un repos allongé le jour de l’intervention et, si pos­si­ble, le lende­main est con­seil­lé pour une meilleure effi­cac­ité du geste.
Bien qu’ils soient prévenus par la posi­tion couchée le jour de l’infiltration, des maux de tête peu­vent sur­venir. Il existe par ailleurs un risque très faible d’infection au point d’infection.

Si l’infiltration a sig­ni­fica­tive­ment atténué ou fait dis­paraître votre douleur, le geste pour­ra être recon­duit à plusieurs repris­es pour en péren­nis­er l’effet.

Toute­fois, un geste bien con­duit n’ayant pas don­né de résul­tat probant peut néan­moins être renou­velé une fois.

EN CAS DE FIÈVRE OU DE DOULEURS INTENSES DANS LES JOURS QUI SUIVENT VOTRE INTERVENTION, CONTACTEZ LE SERVICE RADIOLOGIE AU 01 46 25 25 38.

Fiche d’information médicale rédigée pour l’hôpital Foch par La santé surtout avec la col­lab­o­ra­tion des Doc­teurs Mon­tas­sar Fourati et Guil­laume Grav­el (radi­o­logues diag­nos­tiques et interventionnels).
Dernière modification le  mardi 10 septembre 2019