Néphrologie

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  • Professeur Alexandre HERTIG
  • Chef de service

Informations pratiques

Consultations

Vous pou­vez con­sul­ter un médecin du ser­vice de néphrolo­gie tous les jours, du lun­di au same­di, excep­té les après-midis du mer­cre­di, ven­dre­di et samedi.

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Néphrologie

Ser­vice de néphrolo­gie, hémodial­yse, hyper­ten­sion artérielle et trans­plan­ta­tion rénale.

La néphrolo­gie est la spé­cial­ité médi­cale con­sacrée à l’ensemble des mal­adies rénales sus­cep­ti­bles, lorsqu’elles ne sont pas iden­ti­fiées à temps et traitées de façon appro­priée, d’évoluer vers l’insuffisance rénale chronique, c’est-à-dire l’altération irréversible des fonc­tions phys­i­ologiques des reins.

Les reins sont respon­s­ables de l’élimination quo­ti­di­enne des pro­duits ter­minaux, poten­tielle­ment tox­iques, de notre métab­o­lisme, du main­tien de la com­po­si­tion en eau et en élec­trolytes de notre milieu intérieur, indis­pens­able au bon fonc­tion­nement de nos cel­lules. Ils assurent égale­ment la syn­thèse de plusieurs sub­stances actives très impor­tantes : l’érythropoïétine, qui per­met la fab­ri­ca­tion de nos glob­ules rouges, la vit­a­mine D, qui régule la minéral­i­sa­tion de nos os, et la rénine, qui régule notre pres­sion artérielle.

La perte de ces fonc­tions, au stade ultime de l’insuffisance rénale, est incom­pat­i­ble avec la vie et néces­site la mise en route d’un traite­ment de sup­pléance : la dial­yse, et, chaque fois qu’elle est pos­si­ble, la trans­plan­ta­tion rénale. En France, on estime à plus de 3 mil­lions le nom­bre de per­son­nes atteintes de mal­adie rénale chronique, et à 10 000 chaque année celles qui démar­rent un traite­ment de suppléance.

Interview

Dr Michel Delahousse, néphrologue - Chef de service.

De nombreuses causes peuvent amener à consulter un néphrologue. Dans quels cas votre service assure-t-il une prise en charge des patients ?

Dr Michel Delahousse : De très nombreuses situations pathologiques (détaillées un peu plus loin) peuvent être associées à une altération aiguë ou au contraire progressive, chronique, de la fonction rénale. Les insuffisances rénales aiguës peuvent relever d’une prise en charge initiale en réanimation polyvalente, lorsque la dialyse doit être démarrée en urgence et/ou en cas de défaillance viscérale grave associée. Les situations chroniques relèvent exclusivement d’une prise en charge diagnostique et thérapeutique dans notre service. Nous avons également une bonne expertise dans l’évaluation et le traitement des hypertensions artérielles sévères, compliquées, résistantes au traitement. Enfin et surtout, nous sommes responsables de la programmation et de la conduite des traitements de suppléance au stade terminal de l’insuffisance rénale : la dialyse et la transplantation rénale.

Quel est le rôle du néphrologue ?

Dr Michel Delahousse : Il doit d’abord contribuer à la prévention et au dépistage des maladies rénales par des interventions régulières d’information auprès des autres médecins, spécialistes et généralistes. La plupart des maladies rénales sont en effet totalement silencieuses, asymptomatiques. Leur dépistage précoce repose sur la mesure régulière de la pression artérielle et sur la recherche, dans un échantillon d’urine, d’albumine ou de sang, à l’aide d’une bandelette réactive. Ces gestes simples doivent être proposés lors des visites de médecine scolaire, de médecine du travail ou lors des consultations de médecine générale. Chez certains sujets identifiés comme « à risque élevé de maladie rénale chronique », s’y ajoute le dosage sanguin, au minimum annuel, d’un marqueur de la fonction de filtration des reins : la créatinine, dont la concentration s’élève en cas d’insuffisance rénale. Ces situations à risque sont nombreuses et très diverses : hypertension artérielle, diabète, obésité morbide, pathologies cardiovasculaires, maladies systémiques auto-immunes, maladies du sang, pathologies des voies urinaires, traitements médicamenteux potentiellement néphrotoxiques.

Comment le diagnostic d’une maladie rénale se pose t-il ?

Dr Michel Delahousse : Le diagnostic précis d’une maladie rénale requiert souvent des tests biologiques sophistiqués disponibles en milieu hospitalier et nécessite parfois l’examen histologique d’un fragment de tissu rénal, prélevé au cours d’une biopsie rénale transcutanée. Ce diagnostic permet au néphrologue de définir les traitements susceptibles de guérir ou de ralentir la progression vers l’insuffisance rénale. Cela peut aller du simple traitement d’une hypertension, d’un diabète, d’une infection, jusqu’à l’utilisation de chimiothérapies immunosuppressives ou des biothérapies ciblées les plus récentes. Enfin, lorsque la progression de la maladie rénale n’a pu être enrayée et que l’insuffisance rénale progresse, le néphrologue choisit en temps voulu et en accord avec le patient le traitement de suppléance le plus approprié, et aborde sans tarder avec lui les différentes modalités de transplantation.

Parmi les causes de l’insuffisance rénale, que trouve-t-on ?

Dr Michel Delahousse : On trouve quelques maladies rénales dites « primitives », c’est-à-dire limitées à cet organe, d’origine génétique, comme, par exemple, la polykystose rénale autosomique dominante, qui concerne en France 1 naissance sur 1 000, ou dysimmunitaires au sens large du terme. Mais les reins, peut-être en raison de leur irrigation sanguine considérable (un cinquième du débit cardiaque !), sont vulnérables à un très grand nombre d’agressions potentielles, auxquelles nous avons déjà fait allusion (cf. supra « situations à risque »). Aujourd’hui, les causes les plus fréquentes d’insuffisance rénale sont le diabète, l’hypertension artérielle et les maladies du système cardiovasculaire en général, à commencer par le vieillissement artériel. Il faut également citer la néphrotoxicité de très nombreux médicaments, d’utilisation courante, comme les anti-inflammatoires non stéroïdiens, ou plus ciblée, comme, par exemple, en oncologie.

Quelle est l’offre de soins proposée par votre service ?

Dr Michel Delahousse : Toutes les méthodes diagnostiques sont bien entendu disponibles dans le service. Dans un hôpital comme le nôtre, nous avons un accès quasi illimité aux traitements les plus récents, comme les biothérapies, ou d’organisation complexe, comme les échanges plasmatiques et l’immunoadsorption. Nous disposons d’une unité d’hémodialyse chronique dite « lourde » de 12 postes, qui accueille 6 jours sur 7 les patients polypathologiques les plus fragiles ou les plus dépendants. Par convention avec l’AURA (Association pour l’utilisation du rein artificiel en Île-de-France), l’Hôpital Ambroise-Paré et la Clinique Ambroise-Paré de Neuilly-sur-Seine, nous mettons à disposition des autres patients des modalités de dialyse moins contraignantes, en dehors de l’hôpital : l’autodialyse, et surtout, lorsque la situation le permet, à domicile, la dialyse péritonéale continue ambulatoire et l’hémodialyse quotidienne courte.

Dans quels cas proposez-vous une greffe rénale à vos patients ?

Dr Michel Delahousse : Sauf contre-indications (elles sont rares, aujourd’hui), la greffe rénale doit être proposée à tous les patients atteints d’insuffisance rénale avancée, sans attendre le stade de la dialyse, en raison de ses résultats très favorables en termes de qualité de vie et d’espérance de vie. L’Hôpital Foch a été l’un des tout premiers établissements de santé à s’y consacrer en France, avec les professeurs René Küss, urologue, et Marcel Legrain, néphrologue, pionniers de cette spécialité au début des années 60. C’est encore aujourd’hui un axe stratégique prioritaire pour l’hôpital. Une centaine de greffes rénales sont réalisées chaque année en synergie avec nos collègues urologues. En dehors de l’Assistance publique, l’Hôpital Foch est le seul établissement en Île-de-France à proposer ce traitement. Une priorité est donnée à la réalisation de greffes à partir de donneurs vivants, et de greffes compliquées sur le plan immunologique, greffes ABO et/ou HLA incompatibles, grâce au support de l’unité de plasmaphérèse de l’hôpital pour la préparation immunologique des receveurs et, le cas échéant, le traitement adapté des épisodes de rejets.

Vous faites partie du Paris Transplant Group, un groupe de réflexion et d’expertise de renommée internationale sur la transplantation rénale. Sur quelles thématiques portent vos derniers travaux ?

Dr Michel Delahousse : Le Paris Transplant Group est né de l’initiative d’un néphrologue de l’Hôpital Necker, le Dr Alexandre Loupy, et de la collaboration de trois services de transplantation rénale en Île-de-France : ceux de l’Hôpital Necker, de l’Hôpital Saint-Louis et de l’Hôpital Foch. D’autres l’ont rejoint depuis. Nous avons eu ainsi la possibilité de participer aux recherches les plus innovantes dans le domaine de la transplantation, et à des publications de très haut niveau. Ces recherches nécessitent en effet de travailler sur un très grand nombre d’informations. En nous appuyant sur l’explosion des données numériques, autrement dit, le big data, nous mettons nos connaissances et nos informations en commun, dans le but d’étendre la communication entre les spécialistes de tous pays, et de généraliser les résultats de ces recherches. L’un des principaux axes de recherche a ainsi abouti à une meilleure compréhension des mécanismes impliqués dans une forme grave et fréquente de rejet, le rejet humoral médié par des anticorps développés contre le donneur.

Une chaire universitaire de transplantation d’organes a récemment été créée à l’Hôpital Foch. De quoi s’agit-il ?

Dr Michel Delahousse : Cette chaire permet des collaborations, que nous espérons tout aussi fructueuses, notamment avec le service d’immunologie et de transplantation du CHU de Nantes. Par exemple, dans le cadre de cette chaire, nous avons décrit pour la première fois, dans deux publications de niveau international, l’impact très favorable de la greffe rénale à partir de donneurs vivants sur les propriétés mécaniques et structurales des artères du receveur.

Équipe médicale

  • PrAlexandreHERTIGChef de service - Néphrologie, transplantation, complication rénale de grossesse
  • DrMichelDELAHOUSSENéphrologie, Transplantation, Dialyse, Hypertension artérielle
  • DrChristianHIESSEResponsable de la gestion de la liste d’attente de transplantation - Néphrologie, Transplantation, Consultations pré-greffe
  • DrArwaJALAL EDDINESecteur d'hospitalisation - Néphrologie, Transplantation, Hypertension artérielle
  • DrNiloufarKOSSARICoresponsable de l’hôpital de jour - Néphrologie, Suivi post-transplantation
  • DrGaëllePELLÉResponsable de l’unité d’hémodialyse chronique
  • DrLeilaTRICOTNéphrologie, Dialyse, Transplantation, Hypertension artérielle
  • DrMathildeLEFEVRENéphrologue
  • DrFlorentVON TOKARSKINéphrologue
  • DrEvaLANGUILLENéphrologue
  • MmeMélanieBRANDONCoordinatrice de greffes
  • DrGeoffroyDESBUISSONS
  • DrHugoGARCIA
  • DrMathildeLEFEBVRE
  • DrJulieONISZCZUK
  • MmeChristelleRICHARD
  • MmeCorinneURVOYCadre supérieur
  • MmeHélèneBETETACadre supérieur
  • MmeValérieMORVANCadre de santé
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